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L’élan mondial pour l’environnement dépasse les frontières Nord-Sud. A Calcutta (Bengale-Occidental, Inde), une petite centaine de jeunes et de moins jeunes ont entamé le dimanche 27 septembe une marche pour le climat dans le but de protester contre l’inaction politique en la matière. On a décidé d’aller tendre le micro aux manifestant·e·s.

« Les gens doivent réaliser, c’est une situation urgente ! » s’indigne Subidi, militante écologiste et développeuse informatique, « le monde entier souffre de la situation » rajoute-t-elle, avant de distribuer des tracts aux passant·e·s, étonné·e·s de cette procession dominicale inhabituelle.

La mobilisation brasse aussi de nouveaux mobilisé·e·s, à l’instar de Bobby, un artiste de Calcutta. Son engagement est en grande partie lié à la verve de la nouvelle figure écologiste, Greta Thunberg.

Au-delà de la prise de conscience globale, la situation environnementale locale est toute aussi préoccupante, explique Subidi. La ceinture verte de la ville se hérisse de constructions, mettant à mal l’une des plus grandes zones de retraitement naturel d’eaux usées de l’Inde : « les Wetlands ».

Le seul moyen pour répondre à cette crise globale et locale pour Doipan, l’un des organisateurs de la marche du jour, est « d’agir en tant que groupe ». Le nombre n’est pourtant pas au rendez-vous en cette après-midi. Une situation qui pour la dernière manifestante rencontrée se comprend aisément : « 70% des indiens luttent pour survivre » et rare sont celles et ceux ayant une « zone de confort » suffisante pour penser à autre chose. Elle reste cependant optimiste en l’avenir, « ce n’est qu’un début ».